Antoine Simon : Des finitions

 
par Christophe Stolowicki

Délassant des poétiques à l’estomac – une pétarade de brèves, délités aphorismes, dérobades en abyme ensemençant l’abîme, forcées, irréfutables, cultivées en diable, indifférenciées bon enfant ; pirouettes fertiles, trouvailles au défaut de l’armure de l’être, au biaisé du blason ; pépites de vermeil (« la poésie, c’est un grumeau du temps », « c’est l’état second de la veille », « c’est l’éther miné, l’infini mité ») ; à l’aporie bues au goulet ; numérotées pêle-mêle, trois par page dont la médiane rimaillant avec le mallarméen hasard mouille de performance la « dé finition » de ses sœurs d’escorte ; dénivelant le faux plat du paradoxe ; lucide contemporaine (« la poésie, c’est la chaise vide quand toutes les autres sont occupées ») ; écorchée qui lisse la cicatrice (« c’est la peau sans la seconde peau ») ; cône retourné où sur sa pointe de « rien » repose l’inconnu du connu – lancé le coup de dés elles tombent carré d’as, quinte flush ou peau d’âne au poker menteur de la poésie c’est autre chose¹.




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Plaine page
« Courts Circuits »
72 p., 5,00 €
couverture

1. Guillevic.